J'ai 40 ans et j'allaite mon dernier né. J'ai consulté car une boule dans mon sein droit empêchait le lait de sortir , le docteur m'a dit que c'était grave mais trop tard pour opérer.
Nang KhotBan Bounva Province de Savannaket
Ayant réalisé au Laos une quinzaine de missions, je veux ici apporter mon témoignage.
Le Laos « pays du sourire » très attachant non seulement par la gentillesse de ses habitants et par la beauté des paysages mais aussi par le désir de progresser de ses médecins.
La transmission du savoir théorique et de la pratique chirurgicale permet une action bénéfique durable. Le but de toute démarche humanitaire est de permettre au pays qui reçoit de devenir autonome.
La mise en place du dépistage du cancer du col utérin sera sur de nombreuses années l’action qui va sauver des vies. Au Laos on est trop souvent confronté à des cancers à un stade au-delà de toute possibilité de traitement. Ici l’arme essentielle est la chirurgie.
Grâce au dépistage, on n’entendra plus en consultation ‘elle va mourir car c’est trop tard ou parce qu’ elle n’a pas d’argent ! ‘
Dans un premier temps, on peut tenter de lutter contre cette « tueuse » en s'attaquant au cancer du col que l’on peut traiter avec des méthodes efficaces et non agressives .
Inscription au livre d'or du Ministère de la santé du Laos
Dr Jean-Marie BLANCChef du service de gynécologie de l'hôpital Font Pré, Toulon, pendant 22 ans
Le problème au Laos est que les femmes ne font pas de dépistage du cancer du col. Il faudrait les informer et leur proposer un dépistage. Quand elles arrivent à l'hôpital, le cancer est avancé on peut enlever l'utérus mais ca ne suffit pas à les sauver.
Dr Anan SACDPRASEUTHAncien Chef du service de Gynécologie Hôpital Mahosot de Vientiane